• Théâtre de l'opprimé

    « Quand nous regardons au-delà des apparences, nous voyons des oppresseurs et des opprimés, dans toutes les sociétés, les ethnies, les sexes, les classes et les castes ; nous voyons un monde injuste et cruel. Nous devons inventer un autre monde parce que nous savons qu'un autre monde est possible. Mais il nous appartient de le construire de nos mains en entrant en scène, sur les planches et dans notre vie.

    Venez assister au spectacle qui va commencer ; de retour chez vous, avec vos amis, jouez vos propres pièces et voyez ce que vous n'avez jamais pu voir : ce qui saute aux yeux. Le théâtre n'est pas seulement un événement, c'est un mode de vie !

    Nous sommes tous des acteurs : être citoyen, ce n'est pas vivre en société, c'est la changer. »

     Augusto Boal - Journée internationale du Théâtre Mars 2009 

    Toute personne qui s'intéresse alors au théâtre militant dévore ce livre « Le Théâtre de l'opprimé ». C'est un théâtre où le spectateur n'est plus un être passif.

    « Ce que propose le théâtre de l'opprimé, c'est l'action même : le spectateur ne délègue aucun pouvoir au personnage, ni pour qu'il joue ni pour qu'il pense à sa place. » 

    Théâtre de l'opprimé

    Il s'en suit que le lieu théâtral habituel est aboli : le théâtre de l'opprimé se tient dans des places, des quais de gare, des supermarchés. Boal va ainsi élaborer différentes formes ou stratégies : le théâtre invisible, le théâtre forum, etc. De fil en aiguille il va aussi frayer avec le monde enseignant et celui de la psychiatrie et travailler avec tous ceux qui s'occupent des exclu.

    Le théâtre n'est plus un but, une fin en soi mais un moyen. Et, à tout prendre, la modeste répétition d'une vraie révolution. Un grain de sable pour enrayer la machine. 

     

    C.M , Ottawa le 6 Juillet 2011